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Les parias d’Égypte et Moïse

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« Si l’homme descend de l’homme, le corollaire fatal de cette vérité est de faire procéder les nations d’autres nations plus anciennes. » Louis Jacolliot (1837 – 1890), La Bible dans l’Inde.

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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Nous voici arrivés au point capital de notre œuvre ; sur ce terrain brûlant, où nous allons courageusement attaquer toutes les superstitions, toutes les absurdités que le judaïsme a léguées à nos sociétés modernes, nous apporterons un esprit de critique impartial et ferme, dégagé de tous systèmes et de toute croyance imposée, et n’ayant de respect que pour la vérité.
Les choses dont nous repousserons les impossibilités dans le présent, nous en repousserons les impossibilités dans le passé.
Toutes les fois que le merveilleux sera en lutte avec la raison, nous lui demanderons ses preuves, au même titre que ses partisans les exigent eux-mêmes de la raison.
Quand nous rencontrerons l’absurde, nous lui dirons simplement : Tu es absurde, et nous passerons.
L’homme n’a changé ni dans sa forme corporelle, ni dans ses facultés, et s’il admet comme vrai dans les temps anciens et fabuleux ce qui le ferait sourire de pitié aujourd’hui, c’est qu’il n’a pas le courage d’une opinion franche et raisonnée, et qu’il ne sait se défaire du bagage de fables dont on s’est plu à lui obscurcir l’intelligence dès le berceau.
Nous comprenons parfaitement pourquoi les intolérances modernes se réunissent pour lancer toutes leurs foudres sur la raison, et anathématiser ou excommunier ses conquêtes. C’est que du jour où le libre arbitre deviendrait la seule loi reconnue par toutes les consciences, leur règne finirait par l’impossibilité où elles se trouveraient d’expliquer les contes, les légendes et les pratiques mystérieuses qui font leur force.
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Les mystères des pyramides – 3e épisode

vignetteLes arcanes

Alors, passant en revue tour à tour les vingt-deux tableaux de la galerie; le postulant recevait du Pastophore l’enseignement qu’on va lire.
La Science de la Volonté, principe de toute Sagesse et source de toute Puissance, est contenue en vingt-deux Arcanes ou hiéroglyphes symboliques, dont chaque attribut voile un sens, et dont l’ensemble compose une Doctrine absolue, qui se résume dans la mémoire par sa correspondance avec les Lettres de la Langue sacrée et avec les Nombres qui se lient à ces Lettres.
Chaque Lettre et chaque Arcane, quand le regard les contemple ou que la parole les profère, exprime une réalité du Monde divin, du Monde intellectuel et du Monde physique.
Chaque arcane, rendu visible et tangible par une de ces peintures, est la formule d’une loi de l’activité humaine dans son rapport avec les forces spirituelles et les forces matérielles dont la combinaison produit les phénomènes de la vie.

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Les mystères des pyramides – 2è épisode

vignetteL’initiation

« Tourne ta face vers le Soleil de Justice, et la science du vrai te sera donnée. Garde le silence sur tes desseins, afin de ne point les livrer à la contradiction des hommes. »

Le Sphinx de Giseh, dit l’auteur du Traité des mystères servait d’entrée aux souterrains sacrés dans lesquels étaient subies les épreuves du Magisme. Cette entrée, obstruée de nos jours par les sables et par des décombres, se dessine encore entre les jambes antérieures du colosse accroupi. Elle était fermée, autrefois, par une porte de bronze, dont le ressort secret n’était connu que des Mages, elle avait pour garde le respect public, et une sorte de crainte religieuse maintenait mieux son inviolabilité que n’eût pu le faire une protection armée. Dans le ventre du Sphinx se creusaient des couloirs communiquant avec la portion souterraine de la grande Pyramide ; ces couloirs s’entre-coupaient avec tant d’art, le long du trajet qui sépare les deux monuments, qu’en s’engageant, au hasard, et sans guide, dans leur inextricable réseau, l’on revenait sans cesse, fatalement, au point d’où l’on était parti. Il avait fallu une énorme puissance de travail pour ouvrir dans le massif granitique ce mystérieux labyrinthe, et une telle œuvre prouve assez que les mécaniciens de l’antique Égypte n’étaient point au-dessous des savants ingénieurs qui creusent aujourd’hui les tunnels de nos voies ferrées. Lire la suite