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Christna commence à prêcher la loi nouvelle… Ses disciples… Ardjouna… Conversion de Sarawasta

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« L’honnête homme doit tomber sous les coups des méchants, comme l’arbre sandal, qui, lorsqu’on l’abat, parfume la hache qui l’a frappé. » Christna

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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A peine âgé de seize ans, Christna quitta sa mère et son parent Nanda, et il se mit à parcourir l’Inde en prêchant la doctrine nouvelle.
Dans cette seconde partie de sa vie, la poésie indoue le représente comme luttant sans cesse contre l’esprit pervers, non-seulement du peuple, mais encore des princes; il surmonte des dangers extraordinaires , lutte à lui seul contre des armées entières envoyées pour le tuer, sème les miracles sous ses pas, ressuscitant les morts, guérissant les lépreux, rendant l’ouïe aux sourds et la vue aux aveugles, partout soutenant le faible contre le fort, l’opprimé contre le puissant et déclarant hautement à tous qu’il est la seconde personne de la trinité, c’est-à-dire Vischnou, venu sur la terre pour racheter l’homme de la faute originelle, chasser l’esprit mauvais et ramener le règne du bien. Lire la suite

Zeus – Iezeus – Isis – Jésus

vignette« Poussé par le désir de créer (qui est en Brahmâ), l’Esprit opère la création et produit l’éther auquel on reconnaît la propriété du son. L’éther en se transformant donne naissance à l’air, pur, puissant, véhicule de toutes les odeurs, auquel on attribue la propriété de la tangibilité. Puis l’air en se transformant donne naissance à la lumière brillante, qui éclaire et dissipe les ténèbres : on lui reconnaît la propriété de la couleur. La lumière en se transformant (donne naissance à) l’eau qui a pour propriété la saveur; de l’eau (provient) la terre qui a pour propriété l’odeur : telle est la création à l’origine. » (Les lois de Manou)

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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De même que les quatre législateurs dont nous avons parlé, Manou, Manès, Minos et Moses, dominent la société antique tout entière, de même ces quatre noms, Zeus, Iezeus, Isis, Jésus, sont à la tête de toutes les traditions religieuses des temps anciens et modernes.
Zeus, en sanscrit, signifie le Dieu par excellence; c’est l’épithète de Brahma, non agissant, irrévélé avant la création. Ce nom renferme en lui tous les attributs de l’Être suprême : Brahma-Vischnou-Siva.
Cette expression de Zeus fut admise sans le moindre changement par les Grecs; pour eux elle représente également Dieu dans sa pure essence, dans son existence mystique ; quand il sort de son repos et se révèle par l’action, l’Être suprême reçoit de la mythologie grecque le nom de Zeus-pater, c’est-à-dire Jupiter, Dieu père, créateur, maître du ciel et des hommes.
Le latin, adoptant ce mot sanscrit et grec de Zeus, ne lui fit subir qu’une légère modification d’écriture, et ce nom de Zeus devint Deus, d’où nous avons tiré nous-mêmes notre expression de Dieu, avec une signification identique à celle adoptée par les anciens.
Dieu est, en effet, dans l’idée chrétienne, le nom de l’Être symbolique, réunissant en lui tous les attributs des trois personnes de la Trinité : le Père, le Fils, le Saint-Esprit.
Ainsi, ce nom de Dieu, dans son origine grammaticale, c’est-à-dire dans son étymologie, aussi bien que dans le sens figuré qu’on y attache, n’est qu’un legs du sanscrit, qu’une tradition indoue. De Zeus, les Grecs firent aussi Théos. Cette seconde expression s’éloignait peu de la première, car si nous avons rendu par notre ‘th’ le ‘z’ un peu aspiré du sanscrit et le ‘thêta’ du grec, en suivant les règles de prononciation de ces deux langues, nous lirions Zéos, plutôt que Théos. Le ‘th’ grec n’est qu’un ‘z’ fort et aspiré.
Du Zeus sanscrit est né également le Jéhova des Hébreux, qui signifie celui qui existe par lui-même, copie évidente de la définition de l’Être suprême par Manou, livre Ier, sloca 6 : « Le Seigneur existant par lui-même, et qui n’est pas à la portée des sens externes. » Lire la suite