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Les fakirs

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« De même que l’âme est enfermée dans le corps ;
« Que l’amande est cachée par son enveloppe ;
« Que les nuages voilent le soleil ;
« Que les vêtements dérobent la vue du corps;
« Que l’œuf est comprimé par sa coque ;
« Et que le germe se repose dans l’intérieur de la graine,
« De même la loi sacrée, a son corps, son enveloppe, ses
nuages, ses vêtements, sa coque, qui la dérobent à la connaissance
de la foule.
« Tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera, tout ce qui a été dit, se trouve dans les védas. Mais les védas n’expliquent pas les védas, et ils ne peuvent être compris, que quand la main du gourou les a dépouillés de leurs vêtements, a dissipé les nuages qui voilent leur céleste lumière. »
Agrouchada-Parikchai
(compendium philosophique des spirites indous).


Juste un mot sur les fakirs avant de laisser la parole à notre auteur indianiste Louis Jacolliot qui présente le parcours et la vie d’un brahmane de la naissance à la mort dans la première partie de l’ouvrage dont nous avons extrait les passages ci-dessous. Les fakirs sont dans la tradition des brahmanes les initiés du premier degré « après avoir passé vingt ans de leur vie, macérant leur corps par le jeune et les privations de toute nature, assouplissant son intelligence par les prières, les invocations et les sacrifices» mais qui ne seront pas initiés du second degré. Il faut vingt ans pour passer d’un degré à un autre quand on réussit, et il y en a trois sans parler des vingt ans après.
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Henricus Cornelius Agrippa

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Les canonistes ont beau dire que leur église ne peut errer; une femme déguisa son sexe, se fit pape et mit l’église en défaut par cette plaisante imposture.

Henricus Cornelius Agrippa (1486-1535)

Il y a quelque temps nous avons présenté une série de plusieurs articles sur Paracelse, nous continuons à parcourir la Renaissance pour faire découvrir, cette fois-ci à celles & à ceux qui ne le connaissaient pas encore, un autre personnage à la fois estimé, apprécié et reconnu de son époque comme savant par les uns mais détesté et combattu par les autres : Henri Corneille Agrippa.
Voici ce qu’a écrit G. Naudé en préface de la traduction en français de l’ouvrage intitulé La philosophie occulte d’Agrippa [1], « Il fut successivement & de charge en autre, Secretaire de camp de l’Empereur Maximilian, favori d’Antoine de Leve, & Capitaine en ses troupes, Professeur ès lettres Saintes à Dole & à Pavie, Syndic & Advocat général de la ville de Metz, Medecin de Madame la Duchesse d’Anjou, Mere du Roi François premier, & enfin Conseiller & Historiographe de l’Empereur Charles-Quint. (..) Il fut choisi par le Cardinal de Sainte Croix, pour l’assister au Concile qui se devoit celebrer à Pise; le Pape lui écrivit une lettre pour l’exhorter de poursuivre à bien faire, comme il avait commencé; le Cardinal de Lorraine voulut être Parain de l’un de ses fils en France; un Marquis d’Italie, le Roi d’Angleterre, le Chancelier Mercure Gatinaria, & Marguerite Princesse d’Autriche, l’apellerent en un même tems à leur service & enfin il fut ami singulier de quatre Cardinaux, de cinq Evèques & de tous les hommes doctes de son tems, tels qu’étaient Erasme, le Fevre d’Etaples , Tritheme, Capito , Melancthon, Capellanus, Montius, & Cantiuncula & beaucoup d’autres ne parlent de lui qu’honorablement & en très bons termes » [2]. Lire la suite

Paracelse et les recettes de bonne femme – suite

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« A vous tous cœurs souffrants, malades et brisés, qui avez besoin d’amour, et qu’on n’aime pas en ce monde mauvais.
À vous exilés qui voyagez sur la terre sans y trouver une patrie, et qui pleurez en regardant le ciel. »
Alphonse-Louis Constant (1810-1875)

4è extrait :

Revenons aux Sabbats. Ces assemblées, véritables États provinciaux de la sorcellerie, n’avaient point d’époques fixes et ne se tenaient pas toujours dans le même lieu, afin d’échapper aux poursuites de leurs ennemis. Les adeptes furent longtemps rares dans les villes et en redoutaient même la proximité mais on en trouvait partout dans les campagnes. Chaque bourgade, chaque village possédait son devin ou sa sorcière, souvent les deux à la fois, tenant école et boutique de remèdes ou de maléfices toujours prêts à l’heure du besoin. C’est par la médecine, science secourable, qu’ils possédaient la confiance c’est par le secret usage des poisons qu’ils se faisaient redouter, c’est par leurs prétentions à la connaissance des choses cachées qu’ils gardaient leur prestige. Lire la suite

Paracelse & les recettes de bonne femme.

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« A vous tous cœurs souffrants, malades et brisés, qui avez besoin d’amour, et qu’on n’aime pas en ce monde mauvais.
À vous exilés qui voyagez sur la terre sans y trouver une patrie, et qui pleurez en regardant le ciel. »
Alphonse-Louis Constant (1810-1875)

Présenter Paracelse pour un non-initié est une gageure, aussi nous ne risquons pas le ricanement en entreprenant cette tâche réservée aux initiés. Nous nous contentons de reproduire quelques textes sur ce grand personnage qui a provoqué tant de controverses : estimes et condamnations de son époque et au-delà.
Ces extraits qui suivent sont rassemblés en une sorte de compilation sans critère, au gré simplement de la documentation accessible et exploitable [1].

Pour commencer nous laissons la parole à Éliphas Lévi (1810-1875), un spécialiste grande figure de l’ésotérisme, non moins original et décrié par ses frères de foi catholique pour avoir publié un pamphlet jugé hérétique, blasphématoire… L’ouvrage fut saisi, l’auteur arrêté puis mis en prison, etc. Alphonse-Louis Constant alias Éliphas Lévi – son hiéronyme qui est la traduction en hébreu de son nom – continue son chemin : ayant rompu avec l’Église mais pas avec ses amis de foi, il plongeait dans l’étude de l’ésotérisme dont la magie ; initié pour un temps chez les francs-maçons il les quitta peu de temps après ; ayant la fibre anarchiste il était aussi révolutionnaire pour quelque temps avant de s’en éloigner après le soulèvement de 1948. Il l’a échappé belle : on a fusillé un individu en le prenant pour A-L Constant. Lire la suite