« A vous tous cœurs souffrants, malades et brisés, qui avez besoin d’amour, et qu’on n’aime pas en ce monde mauvais.
À vous exilés qui voyagez sur la terre sans y trouver une patrie, et qui pleurez en regardant le ciel. »
Alphonse-Louis Constant (1810-1875)
4è extrait :
Revenons aux Sabbats. Ces assemblées, véritables États provinciaux de la sorcellerie, n’avaient point d’époques fixes et ne se tenaient pas toujours dans le même lieu, afin d’échapper aux poursuites de leurs ennemis. Les adeptes furent longtemps rares dans les villes et en redoutaient même la proximité mais on en trouvait partout dans les campagnes. Chaque bourgade, chaque village possédait son devin ou sa sorcière, souvent les deux à la fois, tenant école et boutique de remèdes ou de maléfices toujours prêts à l’heure du besoin. C’est par la médecine, science secourable, qu’ils possédaient la confiance c’est par le secret usage des poisons qu’ils se faisaient redouter, c’est par leurs prétentions à la connaissance des choses cachées qu’ils gardaient leur prestige. Lire la suite