« Il y a deux histoires, l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où se trouvent les véritables causes des événements. » Honoré de Balzac (1799-1850), homme de lettres français.
Témoins Oculaires
Dans toute la France à la fois, des observateurs clairvoyants ont discerné, au début de 1789, les menées des hommes de loi :
« Depuis deux mois, écrit au Premier Ministre Necker le marquis de Fodoas, commandant militaire de l’Armagnac, les juges inférieurs, les avocats dont toutes les villes et campagnes fourmillent, en vue de se faire élire aux États-Généraux, se sont mis après les gens du Tiers-État, sous prétexte de les soutenir et d’aider leur ignorance. Ils se sont efforcés de leur persuader qu’aux États-Généraux ils seraient les maîtres à eux seuls de régler toutes les affaires du Royaume, que le Tiers en choisissant ses députés parmi les gens de robe, aurait le droit et la force de primer, d’abolir la Noblesse, de détruire tous ses droits et privilèges, qu’elle ne serait plus, héréditaire… ; que si le peuple les députait, ils feraient accorder au Tiers-État tout ce qu’il voudrait, parce que les curés, gens du Tiers, étant convenus de se détacher du Haut Clergé, et de s’unir à eux, la Noblesse et le Clergé unis ensemble ne feraient qu’une voix contre deux du Tiers… Lire la suite