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1789, l’œuvre du peuple ? suite

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« Il y a deux histoires, l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où se trouvent les véritables causes des événements. » Honoré de Balzac (1799-1850), homme de lettres français.

Témoins Oculaires

Dans toute la France à la fois, des observateurs clairvoyants ont discerné, au début de 1789, les menées des hommes de loi :
« Depuis deux mois, écrit au Premier Ministre Necker le marquis de Fodoas, commandant militaire de l’Armagnac, les juges inférieurs, les avocats dont toutes les villes et campagnes fourmillent, en vue de se faire élire aux États-Généraux, se sont mis après les gens du Tiers-État, sous prétexte de les soutenir et d’aider leur ignorance. Ils se sont efforcés de leur persuader qu’aux États-Généraux ils seraient les maîtres à eux seuls de régler toutes les affaires du Royaume, que le Tiers en choisissant ses députés parmi les gens de robe, aurait le droit et la force de primer, d’abolir la Noblesse, de détruire tous ses droits et privilèges, qu’elle ne serait plus, héréditaire… ; que si le peuple les députait, ils feraient accorder au Tiers-État tout ce qu’il voudrait, parce que les curés, gens du Tiers, étant convenus de se détacher du Haut Clergé, et de s’unir à eux, la Noblesse et le Clergé unis ensemble ne feraient qu’une voix contre deux du Tiers… Lire la suite

1789, l’œuvre du peuple ?

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« Il y a deux histoires, l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où se trouvent les véritables causes des événements. » Honoré de Balzac(1799-1850), homme de lettres français.

La Révolution… française a fait couler tant d’encre, noirci tant de papiers, passionné tant d’esprits et soulevé tant de débats… Tout a été dit ? Plus rien à ajouter ? Tout a été transmis ? Si l’idée de la Révolution française semble acquise par une large majorité de l’opinion, il existe toujours à droite un courant souverainiste qui la rejette et à gauche une frange d’irréductibles qui la caractérisent de révolution bourgeoise (*). Sans remonter trop loin dans le temps, la situation économique et sociale de ces vingt dernières années, plaide pour cette thèse, mais c’est une autre histoire que nous n’abordons pas ici dans les lignes qui viennent.
Il s’agit pour notre part de contribuer à la compréhension de cette révolution dont les effets continuent encore à résonner. Il y a un an les éditions Kontre Kulture ont réédité un petit fascicule de Maurice Talmeyr (1850-1931) intitulé La Franc-maçonnerie et la révolution française au sein d’une collection dirigée par Alain Soral. Bien sûr que cette parution n’a pas été un événement éditorial parisien et encore moins national, ce fascicule ne figure pas sur les rayons des grands distributeurs ou des libraires de l’hexagone et pour cause. Maurice Talmeyr était un homme de lettres épaulé à ses débuts par Victor Hugo qui l’aida à trouver sa place dans le milieu littéraire parisien de la fin du XIXe siècle. Lire la suite