Marine Le Pen & Israël

vignetteLes élections présidentielles s’approchent. Les candidats se bousculent au portillon. Puisque les partis politiques se comportent aussi comme des machines à produire des candidats, tâche qui absorbe plus d’énergies et de moyens que celle qui consiste à remettre la société sur des fondations saines, à s’inquiéter de l’avenir de générations futures, etc. Nous versons ainsi au fur et à mesure des pièces au dossier des candidats. Nous commençons avec la candidate du FN, Marine Le Pen en nous posant des questions sur ses relations avec Israël. Non, ce n’est pas des questions incongrues ou absurdes car cela relèverait simplement de la « Realpolitik » :

Il va de soi que le fait d’être membre d’une délégation pour les relations avec un pays ne prouve pas qu’on est financé par ce pays, mais quand on représente un parti dont les idées sont diamétralement opposées à celles du pays en question, la question reste ouverte, c’est ce que Paul-Éric Blanrue se demande.

D’un autre côté, à travers les déclaration de Marine Le Pen sur Israël et le fait d’être juif en France, sur l’immigration, cause de tous les maux de France, on ne peut que se poser de grosses questions. On dirait que la fille a pris son père à contre-pied sur cette question en rendant le FN plus fréquentable : il n’est plus désormais antisémite mais seulement islamophobe, ce qui convient bien à nombre d’électeurs et de représentations communautaires dont le CRIF. Rappelons qu’entre les deux tours des élections présidentielles de 2002, lorsque Jacques Chirac allait affronter Jean-Marie Le Pen, le président du CRIF de l’époque, Roger Cukierman, a déclaré que « c’est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquille« . Propos sans ambigüité. Quand plus d’un million de Parisiens sont descendus dans la rue pour barrer la route à l’extrême-droite, le philosophe inconditionnel de la cause d’Israël s’est indigné dans son émission hebdomadaire de France Culture le samedi matin, en qualifiant cette vague d’indignation populaire de manifestation de la pensée unique. Rien que ça ! Le sionisme et l’extrême-droite peuvent apparemment trouver des terrains d’entente sur le dos des Arabes, bien entendu. Cette alliance de nature opportuniste d’anciens ennemis contre un ennemi commun, les immigrés arabes, catalogués islamistes, n’est pas tout à fait incompréhensible. On se retrouve comme dans un vulgaire western qui met en scène ce genre de situation tripartite dont l’issue n’est pas connue d’avance.

On peut mettre en doute les propos de Farid Smahi en se disant que ce sont des accusations non fondées d’un homme blessé, car excommunié, qui se venge. Mais c’est souvent quand la maison a brûlé qu’on s’aperçoit qu’il y avait des rats dedans, selon un proverbe extrême-oriental. En ce qui concerne le chapitre des financements du FN, signalons aussi les propos sans équivoque de François Asselineau, Président de l’UPR, qui affirme que dans la période 1985-1992, le FN a été financé par la CIA :

http://www.youtube.com/watch?v=07KNG-uwT8w

 

 

Pour ceux qui sont « maniaques » de preuves, on leur souhaite bon courage dans la recherche des preuves matérielles de ce mariage de raison. On sait par ailleurs que dans la vie politique tout ne passe pas par les banques et les chèques, mais les billets de banque, les valises chargés sont de très utiles moyens pour tout le monde.

Bonne campagne !

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