Un documentaire qui retrace son histoire, son mode de fonctionnement et une réalité de notre monde bien à l’abri des regards discrets. Si on connait déjà le pouvoir de nuisance du milieu financier, ce qui le fait marcher écarte toute ambigüité : ici on ne s’intéresse pas au sort du monde, aux réalités sociales mais tout simplement aux profits personnels. L’avidité est un puissant moteur qui met en branle toutes les méthodes d’accaparement des richesses sans état d’âme, sans scrupule. Après moi le déluge.
La crise des subprimes en 2008 est la manifestation sociale cynique de ce pouvoir occulte qui ne peut pas exister sans les paradis fiscaux, une étape intermédiaire nécessaire au recyclage de l’argent sale, mais pas seulement, puisque ces places financières off-shore ne peuvent pas continuer à exister sans apports monétaires massifs de leurs clients qui sont tous ceux qui nous gouvernent, les industriels, les banquiers, les chefs d’État corrompus à la solde de leurs maîtres, etc. L’évasion fiscale atterrit aussi sans douleur sur ces paradis fiscaux.
On peut compléter ce documentaire par la lecture du dernier ouvrage d’Éric Laurent, La face cachée des banques, Plon/Pocket, 313 p., octobre, 2011. Édifiant.
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