Lettre ouverte aux peuples des États-Unis

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France, 6 juillet 2010

« A chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que l’Amérique fera ceci ou fera cela. Je veux te dire une chose très claire : ne t’inquiète pas des pressions américaines sur Israël. Nous, le peuple Juif, contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent « .
Ariel Sharon, 3 octobre 2001 à Shimon Pérès, comme cela est rapporté sur Kol Yisrael Radio.

Cette lettre a été publiée le 14 Septembre 2010 sur le
site d’Alterinfo.net

Chers Citoyens du Monde,

Nous allons inexorablement vers la guerre, la guerre globale, à moins que …
L’heure est grave. Le sort de l’humanité est suspendu aux décisions prises par les gouvernements occidentaux en collusion avec les milieux industriels et financiers.
Sans revenir au passé lointain ni à ce qui s’est passé ces dernières décennies, vous avez été témoins, et pour certains, partie prenante de la guerre faite à l’Afghanistan puis à l’Irak pour des motifs qui se sont révélés totalement faux, car le but de ces guerres n’était pas ce qu’on disait à longueur de journée à la radio, à la télévision, à longueur de colonnes dans les journaux « combattre le terrorisme ». En ce qui concerne l’Afghanistan, les deux têtes de Turcs de l’époque, pour ne pas dire le Diable, étaient le mollah Omar et Ben Laden qu’on voulait ramener morts ou vivants. On n’en parle plus depuis longtemps puisque le Diable s’est selon les circonstances métamorphosé en la personne de Saddam Hussein puis en celle de Moqtada Al-Sadr, qui a osé mobiliser ses troupes pour défendre la ville sainte de Nadjaf. Et actuellement on le fait incarner en la personne du président iranien Ahmadinejad. Avant de faire la guerre à l’Irak on accusait le régime de Saddam Hussein :

  • d’entretenir des liens avec le terrorisme musulman qui aurait attaqué les deux Tours Jumelles de New York et le Pentagone ;
  • de posséder des « armes de destruction massive » ;

Ces accusations ne constituaient que des prétextes pour légitimer aux yeux du public l’intervention. Saddam Hussein a été par la suite capturé, puis pendu le jour de l’Aïd, jour sacré pour les musulmans, après un simulacre de procès éhonté. Imaginez l’inverse et vous comprendrez les ressentiments, la haine du monde arabe contre l’Amérique de Bush. Mais cette haine a été voulue, provoquée car on voulait prouver que les musulmans sont des gens affreux, des terroristes en puissance qui veulent détruire l’Occident chrétien. Comme ils ne sont pas de nature terroriste on va les aider à le devenir en les provoquant jusqu’à ce qu’ils réagissent par des actes condamnables : qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. La théorie du « choc des civilisations » dont a accouché Samuel P. Huntington est justement fabriquée pour cela : l’Islam est responsable du conflit civilisationnel qui va éclater dans un avenir proche car c’est une religion intolérante qui prône l’obscurantisme notamment envers les femmes (le port de la burqa n’en est-il pas une preuve ?), qui hait l’Occident avec ses valeurs universelles telles que la liberté, la démocratie, le progrès, etc. Cette théorie cherche à ce qu’on assimile tout Arabe à un terroriste effectif ou potentiel (on entend dire déjà dans les milieux sionistes que : « Tous les Arabes ne sont pas des terroristes mais tous les terroristes sont des Arabes ». Quand un peuple est à tel point maltraité, mis à l’index on peut s’attendre au pire dans un avenir proche si la conjoncture tourne mal.

La fabrique de l’ennemi à sa convenance

Nous avons vu les marionnettistes de cette théorie à l’œuvre : l’affaire des caricatures du prophète Mahomet, le 11 septembre dont les auteurs désignés par le FBI sont tous d’origine arabe (les fameux 19 « terroristes » qui ont pris le contrôle des 4 avions et dont au moins 5 d’entre eux étaient encore vivants après le 11 septembre), le voile islamique et dernièrement la burqa. Rappelons tout simplement que les attentats du 11 septembre qui ont fait plusieurs milliers de morts sans parler des victimes collatérales, n’ont débouché sur aucune poursuite judiciaire, aucune mise en accusation, bref aucun coupable presque dix ans après. Malgré de nombreuses alertes aux attentats venant de toutes parts, le Rapport de la Commission d’enquête a donné son avis : l’Administration Bush n’était pas responsable en aucune manière de ces actes criminels odieux, la défense aérienne a été innocentée.
Toutes ces manœuvres de désinformation visaient simplement à diaboliser l’ennemi avant de l’attaquer. Au XIXe siècle les Britanniques, puissance coloniale dominante à l’époque, ont procédé exactement de la même façon avant d’attaquer la Perse. « Dès que la Compagnie [des Indes Orientales] jette un regard cupide sur n’importe lequel des États souverains indépendants ou n’importe quelle région dont les ressources politiques ou commerciales ou dont l’or et les joyaux sont prisés, la victime est accusée de violer telle ou telle convention fictive ou réelle, de transgresser une promesse ou une restriction imaginaire, de commettre quelques nébuleuses offenses, et la guerre est déclarée, et l’éternité du mal, la perpétuelle actualité de la fable du loup et de l’agneau teignent de sang une fois encore l’histoire nationale anglaise. »[1] L’histoire se répète aujourd’hui avec les États-Unis à la place de l’empire britannique. Rappelons également quelques faits historiques dans les relations irano-états-uniennes depuis les années 1950 : les États-Unis ont fomenté en 1953 un coup d’État pour renverser le gouvernement Mossadegh qui prônait la nationalisation de l’exploitation du pétrole, pour mettre à la tête de l’État le Shah pro-états-unien lequel par la suite s’est révélé un dictateur. Vers la fin des années 1970, les États-Unis ont été pris de court dans la tentative de déstabiliser l’Iran en chassant le même Shah devenu incontrôlable, par les mouvements de masse qui réclamaient le retour aux valeurs traditionnelles. Nous en serions donc à la troisième intervention états-unienne en Iran en moins d’un siècle.
Le gouvernement états-unien est en train de ressortir le même scénario en changeant cette fois juste d’accusé : Iran, puisque la calomnie a marché avec l’Irak. La résolution 1929 votée le 9 juin par le conseil de sécurité de l’ONU est un acte qui relève de la loi du plus fort, autrement dit les États-Unis usent encore une fois de leur position de super-puissance pour imposer leur point de vue aux autres États du monde. Le président brésilien Lula da Silva le dit avec d’autres termes plus accusateurs : les sanctions étaient imposées par « ceux qui croient à la force, et non au dialogue ». Pour les États-Unis, cette résolution va servir de cadre pour légitimer les « frappes préventives » à venir.
Qu’a fait l’Iran pour mettre la sécurité des États-Unis en danger ? Absolument rien, il n’en possède pas les moyens ! Et pourtant l’Iran est accusé de menacer la paix mondiale parce qu’il est dit-on, en train de fabriquer des armes atomiques. Une accusation gratuite ! L’Iran a signé le TNP et lors de la dernière conférence sur le nucléaire se déroulant à l’ONU, l’Iran, soutenu par le monde arabe, a proposé de dénucléariser tout le Moyen-Orient, mais cette proposition, la seule raisonnable qui mettrait le Moyen-Orient à l’abri des armes nucléaires d’origine régionale, a été passée sous silence, pire l’Israël s’y est opposé. L’Iran a même fait une proposition allant dans le sens de la recherche de solution négociée pour pouvoir disposer de l’énergie nucléaire à but pacifique, proposition qui est soutenue par le Brésil et la Turquie, membres du CSONU. D’un autre côté, les experts sont unanimes pour dire que l’Iran n’a pas les moyens de produire des armes atomiques dans un avenir proche; or le seul État qui possède effectivement des armes nucléaires dans la région est l’Israël qui, lui, n’a pas signé le TNP. Aucun pays dans le monde ne se sent menacé par l’Iran y compris ses voisins, sauf l’Israël qui voit tout le monde arabe comme l’ennemi potentiel. Au lieu de contraindre l’Israël, État hors la loi, on en vient à accuser un innocent qui doit payer à sa place. La résolution 1929 du CSONU n’a par conséquent aucune valeur de justice, d’équité et d’égalité pour la communauté internationale, car le jeu est faussé : c’est le plus fort qui parle et sa parole devient la loi, c’est donc la loi du plus fort en armes et non en valeur humaine. On se retrouve dans une situation où les États-Unis sont à la fois juge et partie. La suite logique de cette accusation sans preuve, de cette calomnie, de cette désinformation propagandiste, de cette diabolisation de l’Iran, de cette politique de deux poids deux mesures qui reflète un parti pris pro-Israël, serait la guerre, autrement dit du gangstérisme à l’échelle étatique et les gangsters sont les hommes politiques, les hommes d’affaires, les industriels et tous ceux qui ont à gagner à ce que cette guerre éclate. Bref, ce serait encore une fois du terrorisme d’État pratiqué par l’État même qui accuse certains d’être des États voyous. La télévision nous montrerait encore des barbares de l’Ouest armés jusqu’aux dents venir s’emparer de la richesse d’un pays qui ne lui a absolument rien fait, comme ils l’ont fait avec l’Irak.
La vérité c’est que l’Israël veut détenir le monopole du nucléaire militaire dans la région. Pour cet État, tout le monde arabe est perçu comme son ennemi qui doit disparaître ou être affaibli, ou démantelé pour qu’il puisse se sentir en sécurité. Par ailleurs, cet État à l’origine des troubles et des guerres au Moyen-Orient depuis sa création, qui a toujours refusé les injonctions de l’ONU et refusé d’appliquer les résolutions de son conseil de sécurité, n’a pas les moyens de faire la guerre seul contre le monde arabe, c’est pourquoi il a entraîné les États-Unis dans cette guerre en faisant croire, à travers les médias qu’il contrôle, que l’Iran menace la paix mondiale. Cette guerre est préparée depuis des années, l’appareil de propagande a été mis en branle depuis 2006 en France : Élie Wiesel qui avait dit faire confiance au président Bush avant l’invasion de l’Irak, a appelé la communauté internationale à être « ferme avec l’Iran », tandis que d’autres agitateurs sionistes n’ont pas hésité à appeler à bombarder l’Iran avec des armes atomiques, lors d’un colloque tenu en décembre de cette année-là à Sciences Po, à Paris; et à peine était-t-il installé dans son fauteuil de ministre des Affaires Étrangères en 2007, que Bernard Kouchner faisait allusion à la guerre contre l’Iran.

L’Israël, un ami ?

C’est à cet égard que vous, peuples des États-Unis, avez votre mot à dire. Votre gouvernement ne peut pas ignorer votre opinion. Si vous décidez de reprendre votre destin en main au lieu de le confier à un gouvernement qui se moque du peuple, vous sauveriez la paix, vous empêcheriez les « faucons » et les « colombes » pris en otages par le réseau sioniste de réaliser leur sombre dessein. Nous mesurons les risques encourus dans ce genre d’engagement. Quand on s’oppose à la guerre, on s’oppose aux va-t-en guerre dans leurs désirs qui vont à l’encontre des intérêts de l’humanité, on les empêche de grossir leurs fortunes, la seule chose qui compte pour eux avec le pouvoir de dominer les autres. On est loin des objectifs déclarés : combattre le terrorisme, ramener la démocratie, qui ne sont que des paravents aux intentions inavouables car honteuses.
Non, il est grand temps de réaliser que :

  • les intérêts des peuples états-uniens ne sont pas les mêmes que ceux des sionistes d’Israël ;
  • l’Israël poursuit ses propres buts en s’appuyant sur le géant états-unien ;
  • l’Israël n’est pas une démocratie mais une théocratie, car cet État n’appartient pas à tous ceux qui y habitent mais seulement aux juifs (c’est écrit dans la constitution d’Israël), comme si on disait que les États-Unis appartiennent seulement aux chrétiens ;
  • l’Israël est le fauteur de troubles, l’agresseur dans le Moyen-Orient depuis sa création contre le peuple palestinien, et la dernière agression date de fin mai de cette année : sans parler des disparus, une dizaine de pacifistes tués et des dizaines de blessés par la marine israélienne qui a pris d’assaut la Flottille de la Liberté voguant vers Gaza pour briser le blocus imposé par l’Israël ;
  • l’Israël a déjà réussi à neutraliser l’Irak avec les armes et les armées des États-Unis, autrement dit, l’Israël a fait la guerre avec le sang des autres, le vôtre ;

cette fois l’Israël veut continuer dans cette démarche de démantèlement régional avec les mêmes acteurs : États-Unis, OTAN, l’Occident ;
Les États-Unis n’ont pas besoin de l’Israël pour exister dans le Moyen-Orient, aucun pays n’a intérêt à faire la guerre contre eux, par contre l’Israël sioniste ne peut pas exister sans l’aide des États-Unis.
Si vous considérez que l’Israël est un ami fidèle pour les États-Unis, ce que les médias et les hommes politiques laissent entendre, alors posez-leur une seule question : « Pourquoi l’Israël envoie t-il régulièrement des agents secrets pour espionner les États-Unis ? Pourquoi est-ce qu’on espionne ses propres amis ? » Ce ne sont pas les scandales dans ce domaine qui manquent. Les spécialistes en renseignement vous donnent la liste des affaires et les détails de chacune d’elles.

Vaincre la peur du chantage à l’antisémitisme

Le sionisme est par nature une idéologie raciste dès sa fondation : refuser l’autre, tout pour soi-même. Aux États-Unis comme en Europe, les gens ont été pris par le chantage à l’antisémitisme : il suffit qu’on critique la politique de l’État d’Israël pour se retrouver avec l’accusation d’antisémitisme dont les conséquences sont désastreuses pour l’accusé. Cet état de fait ne s’applique qu’à l’Israël au-dessus de toute considération. Quand on critique la Chine, la Russie ou le Brésil personne ne vient nous accuser d’être anti-chinois, anti-russe ou anti-brésilien comme si on avait commis les pires crimes. Le fait que les juifs ont été victimes du nazisme pendant la seconde guerre mondiale ne donne pas droit au sionisme d’aujourd’hui de s’élever au-dessus des autres. Il y a eu dans l’histoire d’autres victimes d’actes aussi condamnables tels que les esclaves noirs, les Amérindiens, les Tziganes, etc. Il faut en finir avec cette règle d’exception imposée par une poignée de gens à leur profit.
Si nous nous laissons contaminer par cette peur d’être accusé injustement d’antisémitisme, demain en cas de guerre les tenants du sionisme nous feraient porter le chapeau antisémite si nous refusions contre leur volonté d’abattre les Palestiniens, de massacrer les Irakiens, de tuer les Iraniens, d’assassiner les Arabes. Dans cette perspective, quand un sioniste tousse, le monde entier doit être à son chevet sinon c’est de l’antisémitisme, par contre le monde peut s’écrouler autour de lui, il ne se sent nullement concerné, c’est du moi-d’abord, moi-seul-ai-le-droit-d’exister aux dépens des autres ; on a affaire à un « peuple élu » dites-vous. Mais détrompez-vous, les sionistes ne sont pas les descendants du peuple qui habitait la Judée ou l’Israël biblique, mais ce sont les descendants de l’empire de Khazarie (IVe-XIIIe siècles) situé dans le Caucase et convertis à la religion juive [2]. C’est une vérité historique connue et reconnue par les intellectuels progressistes israéliens eux-mêmes tels que l’historien Shlomo Sand qui enseigne à l’université de Tel-Aviv, et ses collègues « nouveaux historiens ». Les sionistes qui revendiquent l’Israël comme patrie de leurs ancêtres commettent donc une imposture. Autre vérité historique à rétablir, l’Islam s’est toujours bien accommodé de la religion juive au Moyen-Orient comme au Maghreb, les juifs n’ont jamais été victimes dans ces régions. Quand les juifs ont été chassés d’Espagne au XVe siècle par les rois catholiques, ils ont trouvé refuge dans les pays du Maghreb musulman et ceux du pourtour méditerranéen.
Dès les années 1980, les sionistes d’Israël ont déjà conçu la reconfiguration du Moyen-Orient, autrement dit le Grand Israël passera par la partition du Liban en différentes entités ethniques ou religieuses, l’éclatement de la Syrie et de l’Irak, et à terme de tout le monde arabe. La première étape de cet objectif consistait donc à détruire les puissances militaires régionales. Nous y sommes depuis l’invasion de l’Irak suivie de la guerre imminente contre l’Iran.
Vous comprendrez pourquoi nous faisons appel à vous, peuples des États-Unis sur qui repose le sort du monde, de l’humanité. Seuls vous pourriez encore sauver la situation en agissant de concert avec nous autres pacifistes, citoyens du monde pour la paix, la justice et les générations futures. Sauvons la dignité humaine. La vérité doit triompher. Aucune peur ne doit entraver sa marche. Seule la vérité peut désarçonner les menteurs qui, bien sûr, pensent que tout le monde est menteur comme eux: c’est le propre des menteurs. Nous sommes dans la situation où ce sont les loups qui crient au loup. Démasquons ces loups qui ont pris les apparences de l’homme. Sans actions ni réactions efficaces de votre part, le monde entier pourrait sombrer dans les ténèbres étant donné l’ampleur des conflits qui se trament.
Ensemble, nous pouvons faire échec à cette guerre voulue seulement par certains, des individus égocentriques et désaxés, car on ne peut pas faire la guerre sans troupes, ni commandement, ni état-major, etc. Ensemble nous vaincrions la guerre sans avoir à recourir aux armes. Arrêter la guerre signifie aussi empêcher l’explosion de la haine qui se nourrit de guerre et de violence, d’injustice.
Nous sommes convaincus que beaucoup de monde aux États-Unis partagent notre analyse et notre volonté d’empêcher la guerre d’éclater. Que ceux qui veulent faire la guerre aillent la faire sur une île déserte entre eux sans nous autres qui la refusons. Le respect de l’opinion des autres passe aussi par cela. Que ceux qui veulent faire la guerre arrêtent d’entraîner les autres dans cette folie meurtrière aux objectifs malsains. Ensemble maintenons la paix dans le monde et envoyons ceux qui veulent faire la guerre dans les ténèbres.

« Au début ils nous ignorent, puis ils rient de nous, ensuite ils nous combattent et enfin c’est nous qui gagnons. » Gandhi

Initiative Citoyenne Pyrénées – France

Notes :

[1].Karl Marx, « La guerre anglo-persane », éditorial paru dans leNew-York Daily Tribune, n° 4904 du 7 janvier 1857, in Marx Engels, Textes sur le colonialisme, Moscou, Éditions du progrès, 1977, p.100.

[2]. Voir : Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme, traduit de l’hébreu par Sivan Cohen-Wiesenfeld et Levana Frenk, Fayard, 2008, 446 p