Archives mensuelles : décembre 2016

Quelques mots sur la chronologie des Indous

vignette« La Fontaine a copié Phèdre, Phèdre a copié Babrias, Babrias a copié Esope, Esope a copié le fabuliste indou Pilpay de l’époque royale, Pilpay a copié Bamsamyayer de l’époque brahmanique, et Bamsamyayer a copié Casyappa de l’époque patriarcale. Voilà une généalogie indiscutable, car les œuvres de ces différents fabulistes nous sont restées et il suffît de les interroger pour se convaincre qu’aucun d’eux n’a pris la peine de dissimuler son imitation. » Louis Jacolliot, Les fils de Dieu.

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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Nous ne pouvions commencer ce chapitre par une citation mieux appropriée au sujet, que cette phrase d’un discours du savant brahme Tamasatchari, qui fut notre professeur de samscrit dans l’Inde…
S’il est un reproche que notre époque mérite qu’on lui fasse, c’est celui d’étudier l’Inde avec les préjugés de la chronologie biblique, et de faire de la science avec un système religieux. Il s’établit peu à peu, en matière d’orientalisme, une science officielle qui si on n’y prend garde sera la ruine des études ethnologiques, et remplacera la vérité historique par des inventions d’école. Lire la suite

Yavana & Nourvady ou la source des cantiques

vignette« C’est la vierge du lac de Pindhawar, qui fidèle à sa promesse vient ce soir te visiter, et sur ta natte couverte de fleurs se reposer, sa bouche sur ta bouche et son coeur sur ton coeur. » Yavana et Nourvady– Nikâra.

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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Il est une vérité qui ne saurait être mise en doute aujourd’hui, c’est que l’Inde ait été l’initiatrice des peuples anciens.
Tous se rattachent à elle par leur langage, leurs mœurs, leur littérature, leurs souvenirs religieux. On sait qu’il n’est pas une expression grecque ou latine, qui ne soit dérivée du samscrit; qu’Homère n’est qu’un écho du Ramayana; que la tragédie grecque a copié la tragédie indoue, comme Racine et Corneille ont à leur tour copié Escher et Sophocle (nous publierons bientôt, dans son entier, la tragédie samscrite de Phèdre); que le panthéon mythologique de l’antiquité est issu du panthéon brahmanique; que le livre de la loi de Manou a engendré celui de Manès en Égypte, de Minos en Grèce, et que Mosés, lui a emprunté les rares préceptes moraux qui ça et là émergent de son livre de sang.
Quand les études samcrites auront complètement dégagé le passé, on verra qu’Hippocrate ne fut qu’un vulgarisateur de la médecine ancienne des temples de l’Orient, qu’Euclide et Archimède, élèves d’Alexandrie, se formèrent en Égypte, à l’étude des sciences mathématiques léguées par l’antiquité indoue. Lire la suite

La race des Aryas – Aryens ?

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« Je remplis de joie tout l’univers, semblable à un nuage qui verse [partout] une eau homogène, toujours également bien disposé pour les Âryas comme pour les hommes les plus bas [1], pour les hommes vertueux comme pour les méchants. » (parole de Bouddha)

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

ARYAS — ARIOI — ARII — ARIA  — ARIMAN

Avant d’aborder l’histoire des cérémonies, des mystères, des incarnations indous, de présenter dans son ensemble ce symbole religieux que les différentes émigrations parties des plateaux de la haute Asie ont emporté. en le transformant, sur les terres nouvelles qu’elles venaient coloniser, que l’Égypte conserva dans le sanctuaire de ses temples, que les compagnons d’Iodha abritèrent dans les sombres forêts du nord, que la Grèce honora dans les mystères d’Ephèse et de Delphes, et dont le christianisme ne fut qu’une rénovation aussi complète que possible:
Qu’on nous permette d’emprunter à la philologie une des plus extraordinaires preuves qu’elle puisse fournir, que tous les peuples du globe, hors ceux appartenant à la race noire, ont eu pour berceau les plateaux de l’Hymalaya et les plaines de l’Inde; et que les émigrations successives qui se sont répandues jusque dans les contrées les plus éloignées, n’ont commencé qu’à une époque où la langue était déjà fixée, la domination brahmanique bien établie, et par conséquent ont dû emporter avec elles, tous les préjugés, idées, mœurs et coutumes d‘une civilisation déjà Vieille. Lire la suite

Impossibilité de la vie du Christ telle que l’ont écrite les Évangiles

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« L’âme est le principe de vie dont la souveraine sagesse s’est servie pour animer les corps. La matière est inerte et périssable, l’âme pense et agit, et elle est immortelle. De sa pensée naît la volonté, et de la volonté naît l’action. (…) L’âme est immortelle, et elle doit retourner dans la grande âme dont elle est descendue ; mais comme elle a été donnée à l’homme pure de toute souillure, elle ne peut remonter au séjour céleste qu’après s’être purifiée de toutes les fautes que son union avec la matière lui a fait commettre. » (Enseignement de Christna)

Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.

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La vie du grand philosophe chrétien, telle que les évangélistes, ses apôtres, nous l’ont transmise, n’est qu’un tissu d’inventions apocryphes destinées à frapper l’imagination des peuples et à établir solidement les bases de la religion nouvelle qu’ils fondaient.
Il faut convenir, du reste, que le terrain était merveilleusement préparé, et que ces hommes eurent peu de peine à rencontrer des adeptes qui mirent leur fortune et leur vie au service de la réforme.
De toutes parts, le paganisme râlait; Jupiter, malgré ses autels, n’avait plus de croyants; Pythagore, Aristote, Socrate et Platon l’avaient depuis longtemps rejeté de leur conscience. Cicéron disait que deux prêtres ne pouvaient se regarder sans rire ; depuis deux siècles, Pyrrhon, Cimon, Sextus Empiricus, Enésidème ne croyaient plus à rien. Lucrèce venait d’écrire son livre sur la nature, et tous les grands esprits du siècle d’Auguste, trop corrompus pour revenir aux lumières primordiales et aux principes simples, mais rigides de la raison, en étaient arrivés au scepticisme le plus complet, menant une vie de plaisir au milieu de l’oubli de Dieu et des futures destinées de l’homme. Lire la suite