Avant-propos

Bienvenue sur le blog de danco

Ce blog est une coquetterie à côté du site de danco. paysageEffet de mode ? Irriter tous ceux qui pensent que si chaque citoyen a son site, ce serait un non-sens ? Que des individus inconnus des médias, du public osent s’exprimer sur des sujets de société, voilà le danger pour la démocratie ! C’est insupportable ! Et les voix autorisées dans tout ça ? Oui, c’est une drôle de conception de la démocratie : seuls les tenants du pouvoir peuvent s’exprimer, et les autres n’ont qu’à avaler ce qu’ils débitent.

Ce blog est résolument tourné vers les problèmes de société, ceux de notre temps, de notre vie. Son rôle consiste aussi à relayer les autres sites plus spécialisés pour que les individus libres puissent continuer à réfléchir, à analyser, à chercher des solutions alternatives :

  • au modèle de consommation de masse irresponsable ;
  • à une agriculture productiviste et dévoreuse de ressources naturelles en rendant la terre malade, en polluant les nappes phréatiques, en intoxiquant les cultures par un usage inconsidéré d’engrais chimiques, de pesticides, de fongicides, qui finissent par se retrouver dans notre corps ;
  • à un élevage industriel qui produit des animaux inaptes à la vie car fragilisés par des conditions dictées par le seul critère de rentabilité dans de véritables centres de concentration ;
  • au libéralisme (pour ne pas parler du capitalisme qui se porte toujours à merveille contrairement à ce que certains en disaient depuis des décennies, qu’il était mourant) qui détruit tout sur son passage pour mettre la main sur les richesses et le patrimoine de l’humanité,
  • à la domination du modèle occidental qui ignore d’autres peuples, d’autres valeurs plus humaines et plus solidaires. Depuis 1492, le modèle occidental s’est imposé partout dans le monde par les canons et les prisons, etc. Quand on domine par la force, on n’a rien à en être fier ! La force n’est-elle pas dans ce cas synonyme de sauvagerie, de barbarie ? Un modèle qui d’un côté produit des richesses matérielles et de l’autre élimine les êtres les plus faibles, les plus pauvres, les plus vulnérables, un modèle qui permet aux États riches de fabriquer des pauvres puis les élimine après les avoir usés, n’a pas de quoi s’enorgueillir, une société dite d’abondance qui en laisse une partie à la marge se battre contre la misère n’est certes pas un modèle à suivre.

Soyons clair ! Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de solutions aux problèmes évoqués que le monde continue ainsi. Des solutions existent et ce dans beaucoup de domaines différents mais les tenants du pouvoir veulent coûte que coûte garder le contrôle (« Les riches veillent », dit Krishnamurti), ce qui est tout à fait différent. Le jour où les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité à l’ONU renonceront à leur rôle de juge et partie dans leur fauteuil inamovible, où cette institution deviendra une véritable démocratie, on pourra sabrer le champagne. Mais croire à cette éventualité ne revient-il pas à se mettre dans le rôle de Vladimir et Estragon qui attendent Godot, personnages créés par Samuel Beckett ?

Le jour où les scientifiques deviennent aussi indépendants que feu Albert Einstein à l’égard du pouvoir, où les dirigeants politiques suivent les traces de Gandhi, deviennent aussi dignes que Mandela qui, après avoir triomphé, quitte le pouvoir au lieu de s’y accrocher, où on redistribue équitablement la richesse en fonction des besoins, où l’économie doit céder la place à l’humanité, où politique rime avec sens de l’action publique, où on raisonne en termes de responsabilités vis-à-vis des générations futures et non en termes de profits et intérêts, où la tribune internationale écoute le message de sagesse des Amérindiens qui appliquent entre autres le principe de séparation entre la richesse et le pouvoir, où les religions, au lieu de construire leurs chapelles, mettent à profit leur spiritualité, guident les autres dans ce monde chaotique comme l’a fait Krishnamurti de son vivant, et on peut continuer ainsi, ce jour-là l’humanité aura connu une renaissance de l’espèce humaine.

Des expériences et alternatives ont été menées, des situations qui ne relèvent pas des rapports de profits existent. paysageQuelques unes de ces réalisations sont répertoriées et relayées sur notre site (danco.org) pour souligner qu’un autre monde est possible. Et si on allumait chacun une bougie au lieu de rester à condamner et accuser l’obscurité ?

C’est dans cette perspective que nous distribuons un « Bulletin » hebdomadaire dont le contenu provient d’une sélection de publications glanées sur des sites d’informations alternatives. Les anciens sont archivés en format pdf, chaque numéro est accessible via la catégorie « bulletin ». Il suffit de s’inscrire pour le recevoir chez soi lors de sa mise en ligne. Tous les articles publiés dans ce blog peuvent être commentés à volonté, là aussi il suffit de s’inscrire au préalable pour poster des commentaires. Cette procédure d’inscription ne vise pas à restreindre les opinions mais plutôt à filtrer des avis farfelus qui feraient perdre du temps à chacun d’entre nous.

Au moment où ces lignes sont écrites le vent de la révolte qui avait balayé les gouvernements de Tunisie et d’Égypte, a traversé la Méditerranée pour soulever la foule en Espagne. Le mouvement des Indignés campe un peu partout en France. Nous nous sentons bien entendu en phase avec tous les Indignés du monde dans la mesure où cette révolte ne figure pas dans les actions à mener des organisations politiques, syndicales ou autres organisations de masse puisqu’elle est à l’initiative des individus qui n’appartiennent à aucune structure militante classique, qui sont las des coups d’épée dans l’eau, des actions sans lendemain. La sagesse populaire dit qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même : reprenons notre destin en main au lieu de le confier aux spécialistes de la politique politicienne. Assez de temps perdu, assez de voir la confiance trahie par ceux qui nous représentent. Si on ne sait pas par quoi commencer, on peut toujours commencer par refuser ce dont on ne veut plus dans notre vie quotidienne. On a encore ce pouvoir-là, celui de refuser : si on n’achète plus un produit, celui-ci finit par disparaître. Pas besoin de barricades ni de grenades pour faire changer les choses. Et si on refuse par exemple de :

  • jeter des bouteilles vides dans les containers pour les recycler nous-mêmes en nous organisant autrement ;
  • faire les courses dans les grandes surfaces ;
  • se transformer en supports de pub gratuits pour les grandes marques en portant leurs vêtements ;
  • de consolider le système, de contribuer à le renforcer en consommant ses produits (les fast-food, les plats congelés, Microsoft, etc.). Ce système est basé sur l’argent, pour l’empêcher de tourner il suffit tout simplement de lui enlever son carburant, c’est-à-dire l’argent ;
  • mettre nos économies dans les banques qui font leurs affaires avec notre argent. Des banques alternatives existent déjà mais peu connues et pour cause : La nouvelle économie fraternelle (NEF), le Crédit coopératif, et pourquoi pas une nouvelle banque des citoyens ?
  • de regarder la télévision qui crétinise plutôt les gens qu’elle les informe sur les problèmes de société ou sur ce qui les concerne en tant que citoyens ;
  • aller voter en proposant un autre mode de représentation plus démocratique dans lequel l’élu peut être à tout moment révoqué par ses concitoyens pour non respect de l’engagement ;
  • etc., etc.

Après le refus on peut aussi descendre dans la rue pour parler avec les autres de ce qui nous préoccupe comme le font en ce moment les Boliviens qui transforment la rue en forum permanent.
Le combat est engagé.
Bon vent à toutes et à tous

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