« Nous saurons un jour que toutes les traditions antiques, défigurées par l’émigration et la légende, appartiennent à l’histoire de l’Inde. » Eugène Burnouf (1801-1852)
Afin de rendre la lecture plus fluide, nous insérons au début de chaque article des liens de cette série inédite d’une vingtaine d’extraits de plusieurs ouvrages sur l’origine du christianisme et ses rapports avec les anciennes religions de l’Inde, bref une comparaison de la Bible avec les anciens textes sanscrits. C’était l’oeuvre de Louis Jacolliot (1837 – 1890), magistrat français aux Indes au temps de la colonisation.
- À propos du monothéisme
- Dialogue entre un brahmane et un missionnaire sur la question de Dieu
- Jacolliot indianiste par passion
- Krishna & le Christ : qui procède de qui ?
- Krishna & le Christ : qui procède de qui ? (suite)
- Manou – Manès – Minos – Mosès
- Minos et la Grèce
- Les parias d’Égypte et Moïse
- Impossibilité de l’influence biblique sur le monde ancien
- Quelques preuves particulières de l’influence indoue par l’Égypte sur la société hébraïque
- Zeus – Iezeus – Isis – Jésus
- Naissance de l’homme : Adima – Héva – L’île de Ceylan (Srilanka)
- Le déluge d’après le Maha-Baharata et les traditions brahmaniques
- Naissance de la vierge Devanaguy – Naissance de Christna
- Christna commence à prêcher la loi nouvelle… Ses disciples… Ardjouna… Conversion de Sarawasta
- Transfiguration de Christna – Ses disciples lui donnent le nom de Iezeus (la pure essence)
- Impossibilité de la vie du Christ telle que l’ont écrite les Évangiles
- La race des Aryas – Aryens ?
- Yavana & Nourvady ou la source des cantiques
- Quelques mots sur la chronologie des Indous
- Une preuve mathématique
* * * * *
Quelques écrivains catholiques, dans un enthousiasme que je comprends, ont voulu faire de Moïse l’initiateur des peuples anciens.
On pourrait, je crois, sans grand danger, ne pas faire à cette opinion l’honneur d’une discussion ; les hommes sérieux et nourris de l’antiquité seront de cet avis. Cependant, un semblant d’objection peut naître de cette prétention.
Voyons donc ce qu’elle vaut.
Je comprends qu’une grande nation, l’empire romain, par exemple, puisse faire accepter son influence aux peuples qu’elle soumet à ses lois par la conquête. Je comprends qu’un petit peuple, les Athéniens, par exemple, arrive, par le développement extraordinaire de son génie artistique, de son génie littéraire, philosophique et moral, à servir de modèle à ses successeurs dans cette grande voie du progrès qui sillonne le monde et ne connaît pas de nationalités. En effet, on n’effacera pas de la scène du monde civilisé les siècles de Périclès et d’Auguste. Lire la suite