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Henricus Cornelius Agrippa – Correspondance

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« La plupart du temps, à la Cour des rois, la méchanceté des détracteurs a plus de puissance que le crédit des gens de bien. Celui qui calomnie n’est pas seulement coupable, mais encore celui qui prête l’oreille à la calomnie. »
Henri Cornélis Agrippa

Pour clore cette série d’articles sur Agrippa, nous publions quelques-unes de ses correspondances qui illustrent sa vie, son combat, ses déboires et ses détresses. Agrippa ne correspondait pas seulement avec des hommes de lettres et de sciences de son époque tels qu’Érasme ou Jacques Lefebvre d’Étaples (1450?-1536) [1], mais aussi avec des hommes d’Église dont certains étaient ses amis ou des protecteurs. Ses liens avec des hommes de pouvoir sont dignes d’intérêt pour ceux qui s’intéressent à la vie des princes et des monarques : on ne sera pas étonné de le voir coincé par l’homme le plus puissant de l’époque, l’empereur Charles-Quint.
Au-delà de l’aspect anecdotique, sa correspondance nous renseigne aussi sur le climat intellectuel de l’époque, elle nous apprend par exemple :

  • comment la magie qui était une discipline respectable pendant de longues périodes, s’est vue déclassée au rang de charlatanisme par la suite ; l’Église n’est pas du tout innocente sur cette question : même à l’époque d’Agrippa, des procès de sorcellerie faisaient encore dresser les cheveux, d’ailleurs Agrippa a courageusement défendu une vieille paysanne, dans les environs de Metz, accusée de sorcellerie. Quoi qu’il en fût la magie n’était pas tout à fait morte puisque le meilleur cabaliste du XIXè siècle en France, le prêtre défroqué mais qui reste fidèle à l’Église Éliphas Levi en parle abondamment dans son ouvrage majeur que nous avons évoqué il y a quelque temps.

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Henricus Cornelius Agrippa d’après sa correspondance

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« La Magie est une faculté qui a un très-grand pouvoir, plein de mystères très relevés, & qui renferme une très profonde connaissance des choses les plus secrètes, leur nature, leur puissance, leur qualité, leur substance, leurs effets, leur différence, & leur rapport : d’où elle produit ses effets merveilleux par l’union & l’application qu’elle fait des différentes vertus des êtres supérieurs avec celles des inférieurs ; c’est là la véritable science, la Philosophie la plus élevée, & la plus mystérieuse; en un mot la perfection de l’accomplissement de toutes les sciences naturelles, puisque toute Philosophie reglée se divise en Physique, en Mathématique, & en Théologie.« 

Henricus Cornelius Agrippa (1486  -1535)

Henri Cornélis Agrippa [1] occupe une place de savant et d’original vagabond employé tour à tour aux besognes les plus variées : militaire, humaniste, théologien, jurisconsulte, médecin, alchimiste, il possède tout le cycle des connaissances sacrées et profanes, mais il a peu d’idées générales; c’est avant tout un vulgarisateur, doué d’une vaste érudition compliquée de tous les écarts d’une extraordinaire liberté d’opinion et d’une extrême mobilité de caractère. Comme Paracelse, son contemporain également alchimiste et médecin, il se plaisait à captiver le public par les innovations les plus étranges et les doctrines les plus osées. Sa vie, sur laquelle on a beaucoup écrit de fables fantastiques, fut en harmonie avec ses paradoxes. Lire la suite

Jean-Pierre Malet, un génie dédoublé


Pour éviter de réinventer la poudre (chère à notre regretté disparu Brassens) je reprends la présentation du site L’observatoire du réel sur Jean-Pierre Malet qui signe Jean-Pierre Garnier Malet les ouvrages  [1] écrits avec son épouse. Voici donc cette présentation :

« Passionné de théâtre et de cinéma le jeune Jean-Pierre Malet suit un cursus de physique, contraint et forcé par son père, militaire, qui ne veut pas qu’il s’oriente vers ces disciplines. Mais, Jean-Pierre veut aller vite et choisi ses certificats de mécanique des fluides de sorte qu’il en passe le plus possible, le plus vite possible. Mais voilà, dès la première année, il passe ces certificats dans le désordre. Pour accéder en année supérieure, il faut une dérogation mais que seul peut octroyer le Président de la République. Son professeur de physique introduit cette demande de dérogation, car il veut conserver le jeune Malet dans son laboratoire.
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