Archives mensuelles : avril 2015

Les mystères des pyramides – 5e et dernier épisode

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« Ô Égypte, un temps viendra où, au lieu d’une religion pure et d’un culte intelligent, tu n’auras plus que des fables ridicules, incroyables à la postérité, et il ne te restera plus que des mots gravés sur la pierre, muets et presque indéchiffrables monuments de ton antique piété ! »

En achevant ces paroles, le Pastophore a conduit le postulant au fond de la galerie des Arcanes, et lui ouvre une porte donnant accès sous une nouvelle voûte, étroite et longue, a l’extrémité de laquelle rugit une fournaise ardente.
Devant cette terrible vision, le postulant frémit. « Où vais-je ?… » se demande-t-il à demi-voix. « C’est un péril sans issue… c’est la mort! » Lire la suite

Les mystères des pyramides – 4e épisode

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« Souviens-toi, fils de la Terre, que les choses terrestres durent peu de temps, et que les plus hautes puissances sont fauchées comme l’herbe des champs. »

ARCANE XI. LETTRE Caïtha. (C – K). NOMBRE 20.
C, K = 20 exprime, dans le Monde divin, le Principe de toute force, spirituelle ou matérielle. Dans le Monde intellectuel, la Force morale. Dans le Monde physique, la Force organique.
L’arcane XI est figuré par l’image d’une jeune fille qui ferme avec ses mains, sans efforts, la gueule d’un lion. C’est l’emblème de la force que communiquent la foi en soi-même et l’innocence de la vie.
Souviens-toi, fils de la Terre, que, pour pouvoir, il faut croire que l’on peut. Avance avec foi l’obstacle est un fantôme. Pour devenir fort, il faut imposer silence aux faiblesses du cœur; il faut étudier le devoir, qui est la règle du droit, et pratiquer la justice comme si on l’aimait.

ARCANE XII. LETTRE Luzain (L). NOMBRE 30.
L = 30 exprime, dans le Monde divin, la Loi révélée. Dans le Monde intellectuel, l’enseignement du Devoir. Dans le Monde physique, le Sacrifice.
L’arcane XII est figuré par un homme pendu par un pied à une potence qui repose sur deux arbres ayant chacun six branches coupées. Les mains de cet homme sont liées derrière le dos, et le pli de ses bras forme la base d’un triangle renversé dont sa tête est le sommet. C’est le signe de la mort violente, subie par un funeste accident, ou pour l’expiation d’un crime, ou acceptée par un héroïque dévouement à la Vérité et à la Justice.
Les douze branches coupées figurent l’extinction de la vie, la destruction des douze maisons de l’Horoscope. Le triangle à sommet renversé symbolise une catastrophe. Lire la suite

Les mystères des pyramides – 3e épisode

vignetteLes arcanes

Alors, passant en revue tour à tour les vingt-deux tableaux de la galerie; le postulant recevait du Pastophore l’enseignement qu’on va lire.
La Science de la Volonté, principe de toute Sagesse et source de toute Puissance, est contenue en vingt-deux Arcanes ou hiéroglyphes symboliques, dont chaque attribut voile un sens, et dont l’ensemble compose une Doctrine absolue, qui se résume dans la mémoire par sa correspondance avec les Lettres de la Langue sacrée et avec les Nombres qui se lient à ces Lettres.
Chaque Lettre et chaque Arcane, quand le regard les contemple ou que la parole les profère, exprime une réalité du Monde divin, du Monde intellectuel et du Monde physique.
Chaque arcane, rendu visible et tangible par une de ces peintures, est la formule d’une loi de l’activité humaine dans son rapport avec les forces spirituelles et les forces matérielles dont la combinaison produit les phénomènes de la vie.

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Les mystères des pyramides – 2è épisode

vignetteL’initiation

« Tourne ta face vers le Soleil de Justice, et la science du vrai te sera donnée. Garde le silence sur tes desseins, afin de ne point les livrer à la contradiction des hommes. »

Le Sphinx de Giseh, dit l’auteur du Traité des mystères servait d’entrée aux souterrains sacrés dans lesquels étaient subies les épreuves du Magisme. Cette entrée, obstruée de nos jours par les sables et par des décombres, se dessine encore entre les jambes antérieures du colosse accroupi. Elle était fermée, autrefois, par une porte de bronze, dont le ressort secret n’était connu que des Mages, elle avait pour garde le respect public, et une sorte de crainte religieuse maintenait mieux son inviolabilité que n’eût pu le faire une protection armée. Dans le ventre du Sphinx se creusaient des couloirs communiquant avec la portion souterraine de la grande Pyramide ; ces couloirs s’entre-coupaient avec tant d’art, le long du trajet qui sépare les deux monuments, qu’en s’engageant, au hasard, et sans guide, dans leur inextricable réseau, l’on revenait sans cesse, fatalement, au point d’où l’on était parti. Il avait fallu une énorme puissance de travail pour ouvrir dans le massif granitique ce mystérieux labyrinthe, et une telle œuvre prouve assez que les mécaniciens de l’antique Égypte n’étaient point au-dessous des savants ingénieurs qui creusent aujourd’hui les tunnels de nos voies ferrées. Lire la suite