Sans concession
«Il n’existe pas de presse libre à l’état actuel du monde en Amérique. Vous le savez comme moi. Aucun d’entre vous n’oserait exprimer sincèrement son opinion et si vous le faisiez, vous sauriez d’avance qu’elle ne serait jamais imprimée. Chaque semaine, on me paie pour ne pas exprimer mes opinions sincères dans le journal auquel je suis lié. (…) Nous sommes des prostitués intellectuels.» John Swinton (1829-1901), ancien rédacteur en chef du New York Times. (voir la suite dans la rubrique « À la Une »
À la Une
- «Il n’existe pas de presse libre à l’état actuel du monde». Quand on lit un peu trop vite cet article, on pense que l’ex-rédacteur en chef du New York Times, – surtout quand on n’est pas familier du milieu journalistique new-yorkais -, vient de prendre sa retraite et à cette occasion il a dit ce qu’il pense. Erreur fatale mais cela n’enlève rien à la véracité des faits et ce qu’il dit est toujours d’actualité. Il s’agit en fait d’un ancien rédac-chef du 19è siècle puisqu’il est né en 1829 et décédé au début du 20è siècle. Restituons cette citation dans son contexte : lors d’un banquet qui a eu lieu le 25 septembre 1880, quelqu’un leva son verre pour faire un toast à la liberté de la presse, John Swinton s’est fâché et il a dit ce qu’il pensait de la presse. Cette mise au point faite, nous sommes stupéfaits de voir à quel point la désinformation ravage les esprits. Ils ont menti sur les armes de destruction massives en Irak, sur les révoltes populaires en Libye et continuent à mentir sur ce qui se passe en Syrie. Ce que dit le Réseau Voltaire cette semaine a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête : l’OTAN complote pour faire tomber le président Bachar Al-Assad et son régime. Rappelons que le président Bachar Al-Assad est soutenu par une très large majorité de la population syrienne comme feu le colonel Kadhafi par la sienne. Lire la suite