Un artiste populaire chantant un air traditionnel en jouant deux instruments à la fois : avec les doigts de la main gauche il ponctue le rythme sur un petit instrument de percussion, genre tambour, et de la main droite, à l’aide d’un plectre, il gratte sur une sorte de luth à cinq cordes qui sert d’accompagnement. Cet enregistrement a été fait en 2005 près de la ville de Chamba dans la province de Himachal Pradesh, le chant est en pahari, une langue dérivée du sanscrit. C’est ce genre de musique qu’on aimerait écouter à la place des produits assourdissants véhiculé par la mondialisation marchande qui élimine tout ce qui n’est pas normatif et standardisé. Une sauvegarde s’impose. Lire la suite
Bulletin du 2 décembre 2011
C’est ainsi que…
Au début des années quatre-vingt-dix, un capitaine français séjournant aux Comores où il avait été, à l’origine, détaché au titre de la coopération militaire, fut effaré par les trucages électoraux. Des Français étaient au cœur de la manipulation qui avait permis l’élection du président Djohar.
Le capitaine rédigea un rapport. Il le remit à Jean-Michel Belorgey, qui présidait alors la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale et, surtout, l’intergroupe des parlementaires membres de la Ligue des droits de l’homme. Le député avait quelques entrées à l’Élysée. Il y transmit le rapport, en ajoutant le compte rendu de son entretien avec l’officier.
Quelques semaines plus tard, la famille du capitaine apprenait son assassinat dans des conditions particulièrement sauvages, qu’il est impossible de décrire ici sans ajouter à l’horreur du crime. Elle n’a jamais pu obtenir le rapport d’autopsie, ni bien sur de suite judiciaire, que ce soit aux Comores ou en France.
Ce capitaine est mort d’avoir cru en la démocratie. Il a rejoint celles et ceux qui ont appris, parfois dans leur chair, le prix du plus long scandale de la République.
[Extrait de François-Xavier Verchave, La Françafrique. Le plus long scandale de la République, Stock, p. 11.]
À la Une
Bulletin du 25 novembre 2011
Sans concession
On m’a dit, oublie ce pays, il est déjà foutu
Reste en Europe, fais tes affaires
Moi, je leur ai répondu, Kongo jusqu’à la mort
Je me battrai pour la justice de mon peuple
[….]
Le palmier est coupé, il repousse.
Il est coupé, il repousse, enfant du pays.
Depuis papa Lumumba, Mulele, jusqu’à Mzee Kabila
Nous voulons la paix, le changement , la vérité
On nous a vraiment trop menti, vraiment trop massacré
Yaya Nkwankolo (Artiste congolais)
Clichés
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- Le soleil africain pour électrifier l’Europe
- Le prestigieux institut de sondage chilien LatinoBarometro classe le Venezuela parmi les pays comptant avec la plus grande satisfaction citoyenne en matière de démocratie.
La dernière lettre de Patrice Lumumba
Le hasard de la navigation sur le web nous a amené à faire la connaissance de cette lettre que Patrice Lumumba a adressée à son épouse quelques jours avant son assassinat. Nous la partageons avec les internautes sans avoir besoin d’ajouter quoi que ce soit comme commentaires.
Ma chère Pauline,
Je t’écris ces mots sans savoir s’ils te parviendront, quand ils te parviendront et si je serai en vie lorsque tu les liras. Tout au long de ma lutte pour l’indépendance de mon pays, je n’ai jamais douté un seul instant du triomphe final de la cause sacrée à laquelle mes compagnons et moi avons consacré toute notre vie. Mais ce que nous voulions pour notre pays, son droit à une vie honorable, à une dignité sans tache, à une indépendance sans restrictions, le colonialisme belge et ses alliés occidentaux – qui ont trouvé des soutiens directs et indirects, délibérés et non délibérés, parmi certains hauts fonctionnaires des Nations Unies, cet organisme en qui nous avons placé toute notre confiance lorsque nous avons fait appel à son assistance – ne l’ont jamais voulu. Lire la suite
Bulletin du 18 novembre 2011
Sans équivoque
« Il faut prendre l’argent où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres. D’accord ils ne sont pas riches mais ils sont nombreux. » Alphonse Allais (1854-1905), écrivain, journaliste, humoriste français.
À la Une
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- Goldman Sachs – Les nouveaux maîtres du monde :
Santé & Environnement
Lettre ouverte aux peuples des États-Unis – Rappel
Devant la possible attaque de centrales nucléaires iraniennes par Israël, le seul État qui possède des bombes atomiques dans le Moyen-Orient, attaque qui serait soutenue par les États-Unis et l’Otan, nous remettons en évidence cette Lettre ouverte rédigée et parue il y a plus d’un an.
Si les craintes sont confirmées, autrement dit Israël veut en finir avec l’affaire iranienne en forçant la main à ses alliés les plus proches (États-Unis, Otan principalement) puisqu’il n’a pas les moyens de ses folies, la situation risque de se retourner contre lui-même. Quand on ne dispose pas de moyens stratégiques à 100 % mais qu’on s’appuie sur les autres, prendre une telle décision relève de la pure folie, et les dirigeants sionistes d’Israël en sont capables; l’arrogance et le mépris de l’opinion internationale affichés par ces dirigeants ces dix dernières années ont de quoi éloigner cet État du reste du Monde, sans parler de son attitude sur la question palestinienne qui dure depuis plus d’un demi-siècle. Rappelons qu’Israël n’a pas un seul pays ami à part le géant USA qui l’a protégé jusqu’à présent. Mais il convient de distinguer le gouvernement de son peuple : si Israël contrôle le Congrès et la Maison Blanche à travers l’AIPAC, rien n’est moins sûr quant au contrôle des armées US qui ne sont pas un bloc monolithique. Ce qui domine dans une armée c’est encore l’esprit patriotique, et bien des généraux états-uniens font une distinction entre les intérêts des États-Unis et ceux d’Israël qui ne sont évidemment pas identiques malgré la propagande menée tambour battant.
Si nos craintes sont confirmées, les dirigeants sionistes sont en train de jouer avec le destin de leurs concitoyens, celui de l’État d’Israël. L’Iran n’est pas l’Irak. Malgré l’existence d’une opposition interne, ce qui est tout à fait normal dans un pays qui n’est pas une dictature, la population iranienne reste soudée à ses dirigeants. La menace d’une guerre provoquée par un ennemi extérieur ne fera que consolider ce lien. Un peuple uni derrière ses guides n’est pas facile à vaincre. En outre l’Iran possède des moyens stratégiques pour riposter à toute agression venant de l’extérieur sans parler de ses alliés qui ne vont pas rester les bras croisés à regarder. Le territoire entier d’Israël est à la portée des missiles iraniens. Cette situation alarmiste nous fait penser à un rapport de la CIA en date de 2009 dans lequel cette agence de renseignement met en doute l’existence de l’État d’Israël au-delà des 20 années à venir. Si Israël commet l’irréparable, il précipitera ce délai, son sort sera jeté par ses propres dirigeants. Allons jusqu’au bout de cette logique guerrière : Israël compte-il noyer la population entière d’Iran sous ses bombes atomiques ? Ce serait un génocide sans précédent. Mais le temps qu’Israël y parvienne (le territoire de l’Iran est huit cent fois plus grand que celui d’Israël), Israël risque aussi de voir son territoire enseveli par les missiles iraniens. Et ce qu’on craint le plus, c’est que ce conflit régional risque de déclencher une réaction en chaine pour devenir un véritable conflit planétaire car les intérêts d’autres puissances comme la Russie et la Chine seront en jeu.
Comment désamorcer ce conflit irano-israélien ? Qui peut encore empêcher Israël de commettre cet acte qui relèverait de la pure démence ? Le remodelage du Moyen-Orient voulu et conçu dans les années 1980 par les dirigeants sionistes risque dans ce cas d’ensevelir ceux qui se croient tout puissants.
La lettre ouverte aux peuples des États-Unis
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Crédit photo : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27602
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Quelques considérations sur la guerre d’hier et d’aujourd’hui. Les barbares décomplexés
Au temps des Primitifs on se battait à coups de lances, de couteaux, de sabres, de flèches, etc., on razziait le village victime puis on remportait le butin et éventuellement quelques prisonniers pour les vendre aux autres tribus ou les garder comme otages contre rançons. Chez les peuples primitifs il n’y avait guère de prison, lieu d’enfermement et de privation de liberté [1], une invention des États avancés, civilisés, etc. Le summum de cette absence de lieu de privation et d’oppression s’illustre le mieux avec le cas des Amérindiens du Nord qui laissaient leurs prisonniers en liberté, mais surveillés bien entendu, en tout cas ils n’avaient pas le droit de maltraiter des êtres contraints à la soumission. Au bout d’un certain temps, les geôliers en avaient assez de voir leurs prisonniers tourner en rond, ils finissaient par leur donner un cheval pour qu’ils s’en aillent et retournent chez eux. Lire la suite
Bulletin du 11 novembre 2011
Sans équivoque
» C’est pour satisfaire les sens qu’on fait l’amour, et c’est pour l’essence qu’on fait la guerre. » Raymond Devos
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Santé & Agriculture & Environnement
11 septembre : le Sénateur Mike Gravel est pour une nouvelle enquête citoyenne
Dans cette interview, le sénateur interpelle le pouvoir qui refuse toujours d’écouter les citoyens rassemblés au sein des associations diverses (familles de victimes, pilotes, scientifiques…) qui réclament une nouvelle enquête sur le 11 septembre. Pour commencer, il propose que cette enquête scientifique soit soumise au vote des citoyens dans des États (24 au total) qui peuvent organiser des référendum sans se référer au gouvernement fédéral , puisque la voie du Congrès ne peut pas être envisagée pour des raisons évidentes de politiques et d’intérêts personnels des élus. Mais les choses peuvent changer quand ils voient que leurs intérêts sont menacés.
Contrairement à ce qu’on peut laisser entendre, Mike Gravel compte sur la maturité des citoyens états-uniens qui peuvent accepter le résultat de l’enquête, quel que soit le scandale, « peu importe où elle mène ». Lire la suite