Lettre ouverte à Monsieur le Président du Conseil Régional de Bretagne et à Mesdames et Messieurs les Élus de Bretagne

vignette Monsieur Le PRÉSIDENT,

Mesdames, Messieurs les ÉLUS de Bretagne,

Très certainement vous avez été alertés par les médias. France3 Iroise vient d’y consacrer un reportage assez substantiel en introduction de son 19/20.

Un homme est en train de RISQUER sa VIE parce qu’un Banquier a décidé de lui laisser le choix entre la RUE et la MORT.

Cet homme qui, pour le CRÉDIT MUTUEL de BRETAGNE –ARKEA n’est qu’un numéro de dossier « Contentieux », nous le connaissons, il habite CARHAIX, il fut de tous les combats pour sauver l’hôpital public de cette ville, entre autre,

il s’appelle MICHEL MADEC

Un des membres du Comité de Soutien que nous animons afin, notamment, que la BRETAGNE ne soit pas, comme l’Andalousie ou la Catalogne ou d’autres encore en Europe, une terre où les suicides des victimes de la « Finance »…(le « seul ADVERSAIRE » de l’actuel Président de la République) sont désormais plus nombreux que les offres d’emplois, laissait hier un message sur France INTER où il affirmait :

« Michel Madec survit à Carhaix en Bretagne. Il s’est endetté pour un appartement avec de faibles moyens puis il s’est trouvé dans le rouge et le Crédit Mutuel de Bretagne lui a donné la solution : un prêt relais avec remboursement différé du Capital. Maintenant la banque parle d’expulsion. Il faut faire vite ! »

OUI, il y a URGENCE – notre ami Michel entame son 11ème jour de grève de la faim.

C’est pourquoi nous vous alertons, par toutes les voies possibles.

Michel n’est pas un « illuminé », un « zozo ». Il s’est battu, avant d’en arriver là, par toutes les voies légales et non-violentes à sa disposition. En vain. La violence du système à son égard, aujourd’hui, il a choisi de la retourner contre soi-même pour pousser un cri, celui de David contre Goliath.

ENTENDEZ-LE !

Le CRÉDIT MUTUEL, comme d’autres établissements dit coopératifs, (malgré des activités bancaires identiques à ses concurrents – puisqu’ainsi en a décidé le législateur) explique sa spécificité dans des publicités où l’on peut lire :

« Crédit Mutuel, la banque à qui parler » n’est pas qu’une simple formule. Cette phrase traduit profondément notre différence, une banque ouverte au dialogue, à votre écoute, à votre service. Une attitude issue directement des valeurs fondatrices du Crédit Mutuel. Les valeurs de la banque qui va avec la vie. »

Est-ce aujourd’hui en lui prenant son toit que le CMB et la BDF entendent mettre en œuvre ces « valeurs » ?

Nous savons que le CMB est présent dans les diverses procédures d’investissement en Région. Quels liens unissent la région Bretagne et le CMB.

La situation de Michel MADEC, situation dont il n’est pas responsable, nous impose cette intervention que nous rendons publique, (et nous informerons des réponses et des actes des uns et des autres).

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Car finalement, que réclame notre ami ?

Après avoir été désorienté par des professionnels qui ont, semble-t-il, fait preuve de « légèreté »… dans leur « devoir de conseil », lui dont la finance n’est pas « le monde », il souhaite avoir le droit de vivre, au sens strict, sans l’angoisse permanente d’un harcèlement intolérable, dans la dignité minimum d’avoir encore un toit, même si c’est un toit de pauvre.

Vivons-nous dans un pays où vraiment tous les combats du Conseil National de la Résistance, inscrits dans le Préambule de la Constitution de 1946, intégrés à la Constitution de 1958, seront bafoués, trahis, abandonnés ?

« La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence. »

A une époque où l’on parle de « droit au logement opposable », après l’épisode des « tentes de Don Quichotte », alors que récemment encore Mme la Ministre Cécile DUFLOT en appelait publiquement à signaler les logements vacants pour les réquisitionner… on jetterait dehors, sur le trottoir, des gens comme Michel MADEC, pour quelques poignées d’euros (car à l’échelle d’une banque on parle de cela) ?

Le pays de l’Abbé Pierre aussi, pour qui le droit au toit était le premier droit humain, un combat de chaque instant, sans lequel il n’y a plus ni dignité ni vie de famille ni droits politiques envisageables ?

Il disait exactement : « Quand il n’y a plus de toit, il n’y a plus de droit ». C’est TOUJOURS VRAI.

Monsieur Le PRÉSIDENT DE RÉGION Mesdames et Messieurs les ÉLUS bretons,

Si une certaine presse tente de poser une chape de plomb sur le drame, non pas seulement individuel, isolé, mais symbolique de milliers d’autres drames similaires qui se jouent chaque jour, nous voulons croire que vos interventions feront comprendre à M. DENIS et aux directions du CMB-ARKEA, ainsi qu’à M. Michel LUCAS qui préside le GROUPE Crédit-Mutuel-CIC, un fait incontournable :

En persistant dans une attitude provocatrice et donc en portant la lourde responsabilité d’avoir à rendre compte de leur implication dans la disparition de Michel MADEC, ils auraient à justifier devant l’opinion, devant leur clientèle, et d’autres devant leurs électeurs… d’un comportement qui méprise l’humain, sa vie et ses valeurs, où l’irresponsabilité le dispute à la cupidité et à l’âpre appât du profit.

On ne dépouille pas les gens de leurs toits « comme ça » quand on affiche une prétention « mutualiste » et qu’on appartient à un groupe qui a des milliards de capitaux propres et des centaines de millions de chiffre d’affaires.

Maintenant, personne, aucun d’entre vous ne pourra dire « Nous ne savions pas, nous ne pensions pas que …. » etc.

Michel, comme d’autres, a mis sa vie dans la balance, dernier recours pacifique pour défendre son droit au toit ; mettez votre courage politique dans le plateau d’en face.

Nous mettons, nous, la force de notre amitié, de notre fraternité, de notre solidarité, pour certain-e-s, nos combats, au nom de tous les Michel Madec, de France et d’Europe, pour voir enfin la finance remise au pas, et le surendettement éradiqué.

Croyez, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les ÉLUS Bretons, en nos respectueuses salutations, et que chacun prenne désormais ses responsabilités.

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L’interview de Michel par France3-Iroise (Bretagne) du 13 mars 2013 :

 

Un billet ancien qui résume l’affaire

Signer la pétition pour soutenir Michel Madec

Sources : http://bellaciao.org/fr/

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